Date de publication : 20/10/2023

LA COMMUNICATION NON VIOLENTE - CNV

Cet article est basé sur le livre de Marshall Rosenberg : Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs).

« Ce que je recherche dans la vie, c’est la bienveillance, un échange avec les autres motivé par un élan du coeur réciproque. »

Marshall B. Rosenberg


Le but est d’entendre nos besoins profonds et ceux des autres.

Les 4 composantes de la CNV :

Observation du comportement qui affecte mon bien-être.
Exemple : L’autre arrive en retard sans me prévenir.

Je réagis par un Sentiment ; Ressenti.
Exemple : Colère , sensation de manque de respect.

Je cerne mes Besoins, Désirs, Valeurs par rapport à ce sentiment.
Exemple : J’ai besoin de comprendre pourquoi l’autre est en retard, et pourquoi il ne me prévient pas. Mes valeurs sont la ponctualité, l’organisation, la communication.

Je Demande à l’autre une action précise et concrète.
Exemple : Prévenir la prochaine fois qu’il arrive en retard ; mieux s’organiser pour ne pas arriver en retard.

Pour ce faire (pendant les 4 composantes) :

- S’exprimer avec sincérité (avec le cœur, pas la tête)
- Écouter l’autre avec empathie = faire le vide dans notre esprit et écouter de tout notre être.

Mise en pratique des 4 composantes = Tournures de phrases à employer :

Exemple :
Observation/ Quand tu arrives en retard sans me prévenir,
Ressenti/ Je me sens en colère, et je le prends comme un manque de respect,
Besoins/Valeurs/ Je suis en colère car j’ai besoin que tu me prennes en considération, et de savoir ce qu’il se passe.
Demande/ Par conséquent, je souhaiterais que tu prennes le temps de mieux t’organiser, et que tu communiques plus afin que je comprenne pourquoi tu es en retard.

Ensuite demander à l’autre ce qu’il ressent, ses besoins, et ce qu’on peut trouver comme solution(s) pour que les 2 soient satisfaits.

Distinguer observation et évaluation/jugement :

Dans l’exemple, la personne ne juge pas l’autre pour son retard. Elle observe les faits et parle de son ressenti et de ses besoins. Il est plus intelligent de nous centrer sur ce que nous voulons, plutôt que sur ce qui s’est mal passé.
Il est aussi important de reprendre la responsabilité de nos émotions : Reconnaissez que vos émotions sont le résultat de vos propres pensées et perceptions, plutôt que de les attribuer directement aux actions des autres.
Si vous mettez la faute sur l’autre, vous lui donner le pouvoir de vous perturber. Si vous prenez vos responsabilités, vous reprenez le pouvoir en vous et vous pouvez choisir de communiquer en CNV ou d’agir.

Principes de la CNV :

Si nous exprimons nos besoins nous augmentons nos chances qu’ils soient satisfaits.
Le but est de communiquer sur un système profond où l’on ne dit pas seulement ce que l’on pense mais surtout ce qu’on ressent, ou ce que l’on a sur le cœur.

Cela permet de sortir du système où l’on s’envoie des piques pour toucher l’égo de l’autre, parce que notre propre égo a été touché.

Quand on parle de cœur à cœur, il n’y pas d’égo. Lorsque les gens se relient de cœur à cœur, le problème se résout souvent tout seul.

Le but est que l’autre comprenne notre souffrance, et que nous comprenions la souffrance de l’autre.

Dire Merci en CNV :

Quand la CNV a fonctionné, il est possible de remercier de cette façon :
- Voilà ce que tu as fait
- Voici ce que je ressens
- Voici le besoin satisfait chez moi

Exemple : Tu es arrivé à l’heure. Je te remercie de t’être bien organisé et d’avoir compris l’importance que cela a pour moi.

Ou

Tu m’as prévenu de ton retard. Je te remercie d’avoir mieux communiqué. J’ai compris que tu avais une journée très chargée et que tu as fait de ton mieux.

Si la CNV ne donne pas de résultat :

Il est possible qu’à l’issue d’une Communication Non Violente, les 2 personnes ne soient pas d’accord. Dans ce cas les personnes peuvent choisir si elles veulent continuer de se voir, ou prendre de la distance. Cela varie en fonction de l’importance du désaccord. Mais cela peut toujours se faire dans le calme.

Exemple :
Malgré le fait que nous ayons parlé plusieurs fois de tes retards, et que je t’ai exprimé mes besoins à ce niveau, je vois que tu ne changes pas, que tu ne comprends pas l’importance que cela a pour moi. Par conséquent je préfère prendre mes distances (ou : qu’on se ne voie plus) et je te souhaite le meilleur pour la suite.

Certaines personnes sont des fils rouges = des personnes que l’on doit fréquenter pendant toute notre vie ( Parents, enfants, famille, ex conjoints avec qui on a des enfants)
Si la relation avec ces personnes est compliquée, il faut fixer des limites pour rester cordial tout en se protégeant. Dans les cas où ces personnes ont une énergie vraiment trop négative, il est aussi possible de couper les ponts.

Si vous êtes ouvert à la CNV et que la personne en face de vous ne l’est pas, alors faites votre partie en communiquant bien. Vous aurez fait de votre mieux. Vous devez ensuite accepter que l’autre ne puisse pas changer et poser vos limites.

Conclusion :

En utilisant ces principes, la communication non violente peut contribuer à établir des relations plus saines, à résoudre les conflits de manière constructive et à favoriser une meilleure compréhension entre les individus.
Ce mode de communication nécessite de la pratique. Au début, on peut s’entraîner d’une manière assez scolaire, seul ou avec une autre personne. Pour cela vous pouvez imprimer cet article et suivre le plan. Avec l’habitude, cette manière de communiquer devient fluide et naturelle.

Paolo Moriggia - Psycho Analyste Clinicien - Hypnothérapeute - Nice